MA PÉDAGOGIE

J’emprunte ma pédagogie à mon apprentissage, cela va de soi, mais au fil des années, de mon expérience en tant que professeur ainsi qu’au fil de mes différentes formations dans le domaine artistique mais pas que, je me forge une pédagogie et un vocabulaire qui me sont propres. Cela fait près de 25 ans que j’enseigne et je continue d’affiner mon propos, surtout ne rien figer ou considérer comme acquis.

Enseigner le piano, c’est traduire et transmettre notre savoir et nos sensations. A cette fin, il faut pouvoir puiser dans une expérience variée et un vocabulaire sans cesse renouvelé pour s’adapter à chacun. C’est aussi relever des défis : un discours que l’on croyait rôdé reste obscur à un élève ; il faut adapter, changer ou compléter ce discours pour que l’élève accède à une information claire qui lui permettra de faire. Et c’est cela qui rend le métier de professeur de piano passionnant.

La pratique de la musique, même si elle engendre une certaine discipline, voire une routine afin d’acquérir les fondamentaux, doit permettre à chacun d’être autonome dans l’exercice de son instrument.

Pour une bonne pratique, il y a donc des connaissances incontournables. On ne redira jamais assez que la régularité et l’opiniâtreté sont les meilleurs atouts de l’apprentis musicien. Ne jamais non plus se comparer ou se juger aux autres mais toujours persévérer jusqu’à obtention du résultat souhaité. Comme dans la pratique du yoga, certains ont une souplesse plus grande que d’autres, aucune physiologie n’est strictement identique, mais au fur et à mesure des cours de yoga, chacun va progresser selon ses propres caractéristiques physiques. Pour le piano, c’est la même chose. Chacun aura des difficultés particulières mais aussi des facilités. Et rien n’est jamais figé.

J’aborde le cours de piano de manière classique : lecture de notes, lecture de rythme (si bien sûr cela est nécessaire), posture au piano, travail technique par des exercices quotidiens. La pratique du piano est une forme de sport. Comme d’autres travaillent leurs abdominaux ou leurs pectoraux, nous les pianistes exerçons nos doigts. La main comporte, comme l’ensemble de notre corps, des muscles, des tendons, des articulations… et ça se travaille, ça s’entretient. Si la main est « l’outil » essentiel à la pratique pianistique, tout le corps est mobilisé et imaginer que les abdominaux sont inactifs serait une erreur…

Outre la partie « physiologique » de la pratique du piano, il y a bien évidemment l’aspect musical à proprement parler. Je m’attache à ce que très rapidement, un élève qui débute cet instrument, puisse jouer un « vrai » morceau avec tout ce que cela comporte. Les méthodes globales existantes sont généralement très bien faites mais pêchent par le même problème : les morceaux proposés sur les premières leçons sont insipides !

J’adapte les premiers morceaux et études aux connaissances de l’élève à l’instant « T » grâce à un logiciel d’écriture musicale. Mais il y a aussi internet, qui aujourd’hui nous apporte un catalogue très conséquent de morceaux de tout type, y compris les derniers tubes à la mode, adaptés en fonction du niveau des élèves. Je pense notamment à Noviscore, (https://www.noviscore.fr) site français qui répond extrêmement bien à cette demande et possède aujourd’hui un catalogue plus qu’intéressant et varié.

Car finalement, le but est bien de jouer des morceaux de piano que l’on aime et ce, le plus rapidement possible et ainsi se faire plaisir aussitôt les fondamentaux connus. Ne pas être juste un « élève pianiste » mais bien être un musicien.

Pour finir cette présentation de ma pédagogie, j’aurais envie de dire que je fais les choses sérieusement sans me prendre au sérieux. En tous les cas, cela pourrait être ma devise d’enseignante mais aussi de mes élèves.